Roro on the road: Au revoir Leh

Jawaharlal se lève de bonne heure, il a son tacos au centre ville à 6h (il aurait pu venir le chercher à sa guesthouse mais il ne connaissait pas le nom de sa guesthouse et l'adresse précise).
Il arrive à l'aéroport à 6h, il n'y a pas eu trop de bouchon, même pas une vache. L'aéroport est fermé, l'accès ne faisant qu'à partir de 6h30. C'est vraiment étrange, il a son avion à 7h30!!!!
6h30, le taxi le dépose devant l'entrée, il arrive dans une première salle ou il passe au détecteur de métal et à la fouille. Arrivant à l'entrée de la 2ème salle, on lui refuse l'accès car son avion n'est qu'après 10h. Il vérifie une énième fois mon billet, il doit partir à 7h30. Le gars lui explique qu'ayant pris son billet bien tôt (il y a 2,5 mois, 3 mois, il était à Kachgar comme moi), les horaires ont changé. Et seules les personnes qui ont un avion avant 10h peuvent rentrer dans la 2ème salle, ben super. Il se retrouve donc à 6h30 dans cette première salle sans chauffage assis sur un chauffage qui essaie de lutter contre le froid.
Il reprend une ultime fois sa réservation d'avion et lit les conditions générales (vous savez, le truc que personne ne lit). Et effectivement, il était marqué que 24 à 72h avant le décollage, il faut se renseigner sur le site web de la compagnie si les horaires seront respectées ou si il y a un changement. C'est la première fois que ça lui arrive, d'habitude, il reçoit un mail pour le prévenir.
9h30, il peut enfin rentrer dans cette seconde salle où il fait un peu plus chaud et où il pourra réchauffer ses pieds. Cette fois, c'est ses sacs qui passent au scanner. Et il a le droit à la fouille manuelle de son grand sac. Aie, ils ont vu qu'il y a une bouteille de gaz, merde. A l'aller, c'était pourtant passé. On lui demande si il a des batteries. Il a ses piles rechargeables qui sont dans son chargeur. Les personnes de la fouille les sortent de son chargeur pour les mettre dans son sac comme ça. Il ne savait pas que les piles dans un chargeur étaient dangereuses.
Ça, c'est fait, il peut reprendre ses sacs et aller à l’enregistrement. Il met son grand sac sur le tapis roulant, on lui dit qu'il doit garder un papier car il y a un autre contrôle de sac après, il ne comprends pas trop... Ils lui disent de mettre aussi son petit sac sur le tapis roulant, queudalle, le petit sac (avec l'ordi) n'ira pas en soute. Il faut donc qu'il repasse au 1er scanner et qu'ils lui mettent un ticket spécial sur le sac comme une validation. Il repart au scanner où les personnes voient qu'il y a un ordi, il a donc le droit à la fouille manuelle du sac. Monsieur, nous vous accordons le droit de prendre votre sac à dos avec vous. En fait, ici, il y a encore peu de temps (10 ans et moins), il y avait des conflits avec le Pakistan. Certes, c'était un peu plus à l'Ouest mais juste à 300 km. Et pas trop loin d'où il est, il y a la frontière avec la Chine, l'autre pays où il y a plus d'un milliard d'habitants. Ce qui est étonnant, c'est qu'à l'aller, l'avion a fait un arrêt à Jammu, dans la zone du conflit, et la fouille était moins stricte. Et là, il va directement à Delhi....
Il a enfin son billet, son avion part à 11h40, ça fait juste 4h10 de plus que ce qui était prévu. Il repasse en mode attente. Donc il attend, il attend, il attend. 11H30, toujours pas d'annonce (ou plutôt, il ne les a pas comprises), il se renseigne, l'avion est en retard mais on ne sait pas de combien de temps. 12H15, il passe dans la salle d'embarcation. Il repasse à la fouille corporelle. Une fois passer cette fouille, il doit sortir avec le coupon qu'on lui a donné à l'enregistrement pour montrer quel est son sac, c'est une dernière vérification avant l'embarcation des bagages.
13h30, la délivrance, il rentre dans l'avion, 13h40, il est parti. Après le décollage et le survol des montagnes, il ne trouve rien d'autres à faire qu'un roupillon. Il arrive à Delhi à 15h. Première chose qu'il fait à l'aéroport avant de prendre son sac, c'est de passer aux toilettes pour retirer les sous couches qu'il a et passer en mode « il fait bon ici ».
Il avait prévu de faire la visite de Delhi aujourd'hui, c'est un peu foutu.
Donc réorganisation rapide dans sa tête, ok, c'est bon, il va sur Bikaner. Il passe au prepaid (le truc qu'il n'avait pas trouvé pour aller à l'aéroport de Delhi) pour prendre un taxi. Dans son guide, il n'est pas marqué précisément d'où partent les bus pour Bikaner (c'est même pas la peine qu'il tente de prendre un train, ça va encore être la galère), il hésite donc entre 2 endroits. Il demande au gars du prepaid d'où partent les bus pour Bikaner et avec un peu d'hésitation celui-ci lui dit de « Bikaner house », ce qui lui paraissait aussi normal (c'était un de ses 2 choix initiaux). Route pour Bikaner house. Dans le taxi, il regarde son plan de Delhi pour situer l'endroit. A un moment, le taxi arrive à un méga rond point (un truc du genre 500m de diamètre). Tiens, il a fait un tour en entier et au second passage, Jawaharlal voit la route qu'il doit prendre, le taxi ne la prend pas..... Il s'arrête pour demander la route, ça va être bon. Passage d'après il ne prend toujours pas la route. Jawaharlal va devoir prendre les choses en main et lui dire de continuer sur le rond point pour lui indiquer la bonne sortie. C'est l'avantage d'avoir un prepaid, il peut faire 40 fois le tour du rond point, c'est le même prix.
Le voilà enfin à « Bikaner house ». Il se fait accoster pour savoir où il va, ben, à Bikaner. Les bus ne partiraient pas d'ici, le gars veut donc l'emmener en rickshaw à l'endroit où il pourrait prendre un bus pour Bikaner. Hep hep hep, il se méfie. Il va dans le bureau et effectivement, les bus ne partent que pour Jaipur. Par contre, il y a des bus toutes les 1/2 h, c'est bon ça. Il ressort, parle avec le rickshaw pour savoir combien il lui prend pour aller à la station de bus de Bikaner. Il repart dans les bureaux de la Bikaner house. C'est décidé, il y a un bus à 23h45 qui est moins cher que les autres (il y a 4 ou 5 classes de bus différentes). Il se renseigne sur le bus, ce serait un bus pas top pourri où il pourrait mettre ses jambes. Désolé Mr le rickshaw, j'ai changé mes plans.
Et comme il avait prévu de visiter Delhi, il lui reste un peu de temps pour le faire. Mais là où il est, il ne peut pas visiter Delhi car trop loin pour quelques heures de marche, il se concentre donc sur New Delhi (et oui il y a une différence). Et dans les alentours de Bikaner house, il y a
 India Gate
 Rashtrapati Bhavan (résidence présidentielle)
 les logements ministériels.
Il se motive aussi pour aller au Purana Qila, mais il fait déjà noir et donc il n'y a plus d'entrée. Mais à voir la muraille, ça lui donne envie d'aller à l'intérieur.
23h15, il est de retour à Bikaner house. Effectivement, son bus n'est pas trop pourri, cela ressemble à un bus ordinaire français. Le voilà parti pour 5-6h de bus.

PS : ici, il y a un ministère du textile
PS 2 : Jawaharlal a vu sur un panneau lumineux des stats qui défillent (du genre « la région du Rajasthan a autant d'habitant que l'Italie » avec d'autres régions et pays). Mais surtout, il y avait une stat qui calme : il y aurait plus de 50 naissances par minute en Inde. Jawaharlal vous laisse faire le calcul pour l'année.

A demain

India Gate (fait parti du grand rond point)