Roro on the road: Lac Baikal

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1h30 du matin, j'entends un bruit bizarre qui me réveille. Ma toile intérieure n'est pas comme elle devrait être, il y a un problème. En passant ma tête sous le haut vent, je vois que le mat (il n'y en a qu'un dans ma tente et il maintient toute la structure) a cassé. Certes il y a du vent dehors, mais quand on me dit que c'est le genre de tente qui a servit à l'armée anglaise, ça me fait bien rire. Je reste dans la tente, je verrai ça au petit matin mais je passe une nuit de merde ou je ne dors pas beaucoup.

6h30, je me lève pour assister au lever du soleil. Je constate aussi les dégâts sur ma tente. Il n'y a pas que le mat qui a cassé. En cassant, il a aussi déchiré un peu la toile extérieure, je suis encore plus dégoutté.
Essayons de passer à autre chose, le soleil se lève, il va peut être me réconforter. Il est sympa, mais j'en ai vu de plus beau. Enfin, peut être que je suis pas en phase pour l'apprécier aussi.... (là où je suis dégoutté pour ma tente, c'est que j'arrive bientôt en Mongolie, pays où on peut planter la tente n'importe où)
Après avoir fait le bilan de la casse et le ramassage de la tente, je reviens sur Slioudanka par un autre trajet. Encore une fois, j'ai de la chance de profiter de ces paysages à cette saison, cela me remets un peu de baume au cœur.
14h30, je vais enfin pouvoir prendre place dans le train et longer le lac. Je suis monté trop tard dans le train, toutes les meilleures places sont prises, c'est à dire celles du coté du lac, par les locaux. Je ne pourrai profiter pleinement du spectacle, ça me dégoutte encore, j'ai même pas envie de prendre de photos. Je dors même un peu.
3h après le départ, le train fait une longue pause. J'avais lu que les groupes qui passaient par des agences touristiques pouvaient aller à l'avant du train, donc sur la locomotive. Pourquoi ne pas essayer. Je demande au chauffeur et son copilote, ils acceptent et me placent carrément à l'avant de la loco. Là, je serai aux premières loges et pourrait profiter pleinement du spectacle, je revis. En échange, j'ai le droit de leur donner un petit « pourliche » (très correct, ça va). Mais je ne pense pas que les agences fassent autrement. Je reste donc 2h à l'avant du train, l'air frais sur le visage me tient éveillé. Comme marqué plus haut, je revis à cet instant, c'est quand même magnifique de pouvoir voir le lac Baïkal avec cet angle de vue et sans personnes pour vous enquiquiner.
A mon retour dans le wagon, je tombe sur une dame qui me propose l'hébergement pour quelques roubles à Port Baîkal, ça ne se refuse pas. En fait, en voyant mon guide, elle me dit que c'est elle qui est référencée dedans. Je mange aussi avec elle. Par contre, j'ai mangé un truc fait avec du lait et mis dans un pochon. C'était vraiment pas bon, mais je ne me vois pas ne pas finir mon assiette, burkkkk.
Une fois de retour dans ma cabane au fond du jardin, je ne mets pas longtemps à m'endormir..

Info du jour.
De 6h30 à 8h, il fait de 3 à 4°
12° dans la journée.
Couvert le matin et en soirée
Beau temps l'après midi

PS : il y a un an jour pour jour (donc le 16 sept 2009), j'avais oublié mon passeport dans un bus au Guatemala. Je crois que par la suite, je vais devoir faire attention aux futurs 16 septembre.

PS2 : pas la peine d'être désolé et de m'encourager, c'est la vie qui veut ça. Ce n'est que matériel après tout.

PS3 : je ne sais pas comment sont les trains de marchandises en France, mais ici, j'en ai vu avec 83 wagons, ça calme quand ça passe devant toi