samedi 5 mars 2011

La Florida

Comme je l'avais dis avant, le chantier de la française (que je vais appelé Anne) rencontrée à Antigua m'intéresse et le principe de vivre avec les gens de la finca (ferme agricole, ici c'est du café) aussi. Je prends le chicken bus pour Colomba où un pick up de la finca devrait pouvoir me prendre. A Colomba, j'ai pas mal d'attente, le pick up a du retard, mais j'étais prévenu que le rendez vous était à 12h heure Guatémaltèque. Résultat, on part à 2h et dans un camion, tout le monde est dans la partie arrière.
En fait, je ne dors pas chez les gens, je dors dans la maison de l'ancien proprio mais je mangerai chez les gens.
Explications (récoltées lors des jours suivants)
Il y a 6 ans, une cinquantaine de famille travaillant pour un terrien se sont révoltées et ont quitté le propriétaire pour aller dans la forêt (dans une finca abandonnée il y a plusieurs années) afin de faire leurs propres récoltes. Ils ont créé une communauté afin que les différentes rentrées d'argent soient bien réparties entre les familles. Une 20aine de famille n'étant pas d'accord avec le système de la communauté se sont déplacées à quelques kilomètres. Quand ils travaillaient pour le terrien, ils étaient cloisonnés, pouvaient très peu sortir. Les enfants ne pouvaient même pas sortir des maisons. Maintenant, ils ont tout à refaire, les champs de café n'étant plus que de la nature sauvage, le matériel n'étant que très peu utilisable. 2 ans après la révolte, ils ont négocié avec l'état pour que les terres qu'ils squattent soient les leurs. L'état a accepté en échange d'un versement de près de 500 000 euros, argent qu'ils n'avaient pas et qui est une somme astronomique pour ces agriculteurs, leur revenu avec l'ancien terrien étant de 10Q (1 euro) par jour. L'année dernière ou il y a 2 ans, ils ont renégocié avec l'état et celui-ci a effacé la dette de la communauté. Maintenant, ils ont une meilleure vie car plus de liberté et un meilleur salaire (40Q (4 euros) par jour pendant 20 jours par mois), mais leurs conditions de vie sont toujours rudimentaires. La plupart vivent encore sous des toits de taule, il y a donc de l'eau dans les maisons quand il pleut. Mais comment réparer un toit de taule quand on a 40Q par jour et qu'une taule coute 80Q.
De plus du système communautaire, chaque habitant a une petite parcelle de terrain afin de faire sa propre récolte (banane, platane, frijolès, chocolat...), ce qui apporte un petit complément de salaire ou la nourriture pour la famille.
Ici, quand on est volontaire comme moi (on peut aussi venir juste en tant que touriste), le principe est donc de manger chez les gens. Afin que tout le monde puisse profiter de cet apport d'argent (on paie pour le logement et pour la nourriture, faut pas croire que tout est gratuit, ils n'ont déjà pas grand chose pour vivre.....), les familles receveuses tournent tous les 21 repas (correspondant à 3 repas par jour pendant 1 semaine). Etant 3 personnes (il y a aussi un américain avec nous), cela nous permettra de faire plusieurs familles, voir différentes maisons et styles de nourriture.
Déjà la vie est rude ici, mais ils ne sont pas toujours gâté par la faune. Il y a quelque années, un des habitants a été mordu par ce qu'ils appellent une couleuvre. Il a eu des soins pendant 1 an à l’hôpital. Ça ne m'intéresse pas trop de voir leur « couleuvre ». Et il y a quelques jours, une mère a découvert une vipère (ou une de ces couleuvres) autour du coup de son enfant très jeune pendant qu'il dormait. Je vous rassure, l'enfant n'a rien eu.

On va charge tout le monde dans la benne...



La presse a mais pour les tortillas

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